27/08/2011

Mist U iemand die al weg is?

Je suis arrivée à la page 441 de Guerre et Paix -- assez loin pour ne plus pouvoir m'arrêter en chemin. Et alors, me direz-vous, c'est comment ? Plutôt classe, assez facile à lire dans l'ensemble -- comme toujours dans les romans russes, je me perds un peu dans l'onomastique (fichus patronymes), mais j'ai une édition très smart pourvue d'un index des personnages auquel je me réfère au moindre doute, par exemple quand je me dis "zut, c'est qui déjà Dmitri Ilarionovitch ?" [nom inventé dont je ne garantis pas la russitude].

Au passage, la smartitude de ladite édition ne connaît pas de limites puisqu'elle offre aussi à ses lecteurs épatés un résumé hyperconcis des chapitres, sur lequel j'ai un peu trop louché (triple zut, Lise Bolkonsky va mourir en couches et Pierre se réconcilier avec son antipathique épouse, me suis-je alors dit).

Si j'étais aussi smart que mon édition, je vous expliquerais avec moult arguments à l'appui quel est l'intérêt de lire les classiques aujourd'hui. Remerciez mon manque de *** qui vous épargne un assommant sermon. Enfin, ça fait du bien de lire des choses un peu consistantes, je m'étais un peu perdue dans les romans contemporains nord-américains ces dernières années. [Note : il y a de bons auteurs contemporains nord-américains, c'est juste que la monotonie culturelle m'ennuie.]

Donc, au programme des prochains mois, si possible :

  • L'Homme sans qualités
  • Le Genji Monogatari
  • Svetlana Alexievich 
  • Le dernier Murakami
  • Saramago
  • Ernesto de Martino
  • un essai dont l'auteur est un pasteur athée néerlandais (terriblement excitant, je l'avoue)
  • Harmonia Caelestis
Que dire d'autre ? (Je suis d'humeur bavarde aujourd'hui...) Ah oui, j'ai toujours bien aimé cette histoire du fleuve dans lequel on ne se baigne jamais deux fois. C'est très perturbant quand on y réfléchit.

Autre chose qui me perturbe : c'est tout de même embêtant de dire "américain" pour "des USA". Il y a des gens qui s'en sortent avec "états-unien", mais je trouve que ça fait trop lecteur du Monde diplomatique (avec tout le respect dû a cette auguste journal) : je ne me sens  pas assez de gauche pour parler comme ça (et pourtant, je m'intéresse à la Fraction armée rouge). "Nord-américain" limite les dégâts mais reste insatisfaisant. Que faire ? [Un couscous, mais je n'ai toujours pas la recette. Peut-être aller se coucher, alors.]

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(Photo de CK)

20/08/2011

Humeurs du jour (Emmy, Sofia, Ghalia, Martine, Svetlana)

Les accès de sensiblerie m'agacent. Je supporte assez mal que l'on se mette à pleurer pour des raisons sentimentales. Pourtant, en regardant ce reportage sur la Coupe du monde de football des sans-abris, j'ai pleuré. C'est ridicule et j'ai un peu honte de le dire.

J'ai aussi (discrètement) pleuré au mariage de Christian et Georgia, parce que quelqu'un, avant la cérémonie, avait passé cette chanson. C'est encore plus ridicule et incompréhensible.

J'ai pleuré, à chaudes larmes et sans aucune retenue, quand j'ai vu ce film et aussi pour Les 400 coups (mais j'avais 13 ans).

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Je voudrais lire une biographie d'Emmy Noether ou de Sofia Kovalevskaïa, qui prouvent que les femmes ne sont pas génétiquement vouées à confectionner des tartes aux pommes.

J'ai bien aimé cet article qui m'a donné envie, pour la première fois de ma vie, de regarder une émission culinaire. Ici, mes neveux et nièces sont fans de MasterChef, ça me déprime à fond.

J'ai aussi bien aimé ce portrait lu sur le chouette blog Urbains sensibles (mais je n'ai pas pleuré).

Sans réel rapport avec le portrait mentionné juste au-dessus : si je comprends assez mal les gens religieux qui ramènent tout à Dieu, je trouve les antireligieux virulents qui crachent a priori sur toute forme de religion assez fatigants, eux aussi.

J'ai très envie de lire des livres de Svetlana Alexievitch. Tout à l'air trop bien. Mais quelle misère, le fantastique tarif livres de la poste française a disparu.

Pour finir, chouette, un nouveau film de Pedro Almodóvar ! (Vive les valeurs sûres.) Puis je suis curieuse de voir le dernier de Lars von Trier, après avoir été intensément rebutée par ses précédents. Ainsi que  Midnight in Paris, que j'imagine un peu aigre-doux.